Vous ne m’en voudrez pas, toujours présent dans la défense de nos droits, de nos acquis sociaux, à titre syndical ou individuel, défendant le global comme le cas par cas, je ne serai pas dans les rues aujourd’hui pour demander plus de restrictions sanitaires. Des années de luttes pour nos droits, que je ne renie pas – et c’est peut-être pour cela que j’ai le retour de boomerang en ce moment – et c’est justement à ce titre que je ne serai pas à donner de la voix cette fois.
Je comprends très bien votre sentiment d’injustice actuel : tant de précautions, tant de privations des libertés fondamentales mises en exergue dans la convention internationale des Droits de l’Homme, et vous, nous, en première ligne avec les personnels soignants dans cette « pandémie ».
Je saisis très bien cette crainte contagieuse, alimentée par des médias alarmistes égrainant des annonces anxiogènes à longueur de journée. Mais que craignez-vous vraiment ?
En 2020, l’INSEE donne le nombre de décès dans l’Etat français du 1er janvier au 26 octobre : 525 257 morts.
https://www.insee.fr/fr/statistiques/4487861?sommaire=4487854
https://www.insee.fr/fr/statistiques/4923977?sommaire=4487854#tableau-figure2
En 2019, il y a eu entre du 1er janvier au 26 octobre 498 313 décès sur les 613 243 décès de l’année.
https://www.insee.fr/fr/statistiques/serie/001641592
Pour atteindre la mortalité de 2019, il faut donc qu’il y ait presque 88 000 décès, toutes causes confondues, dans les deux mois à venir.
Logiquement, l’augmentation de la mortalité devrait être d’environ 1 %.
Qu’est-ce qui tue le plus ?
Les mesures restrictives, que le gouvernement appelle « mesures sanitaires » ont engendré :
- Une mortalité record dans les maisons de retraite par désespoir lié à l’isolement et la pression constante anxiogène. Difficile à évaluer, il est évident que beaucoup de personnes âgées se sont laissées mourir ;
- Des interventions chirurgicales déplacées par l’alarmisme gouvernemental qui, selon les spécialistes et à titre de comparaison, ont causé déjà plusieurs milliers de morts en Grande-Bretagne ;
- 800 000 emplois perdus ;
- La faillite prévue de la moitié des PME d’ici la fin de l’année ;
- Un taux de suicides record ;
- Une instruction catastrophique dans les écoles. Beaucoup d’élèves ne sauront pas lire, notamment : c’est bien pratique pour éviter aux adultes en devenir de réfléchir ;
- Une nouvelle restriction des budgets des collectivités, déjà de plus en plus pillées par la France centraliste ces dernières années. Ces collectivités ont des compétences sociales… On perçoit déjà l’accroissement de la fracture sociale (et facture !) ;
- Une dette publique de plus en plus abyssale ;
- Une perte de libertés sans précédent depuis les années 40 ;
- Une casse radicale des acquis sociaux.
Et le pire est à venir !
Le taux d’incidence ?
Pendant ce temps, la machine à propagande de l’Etat tourne à plein régime : on vous parle du taux d’incidence en augmentation à travers tous les médias subventionnés… D’une part, nous sommes partis de 0 tests à plusieurs milliers ; d’autre part, il s’agit des personnes positives, ayant été infectées ou étant encore porteuses du virus. Il n’y a pas d’ « incidence », c’est un terme galvaudé. En effet, ces dernières sont dans leur écrasante majorité non-malades et la plupart d’entre-elles ne sont plus contagieuses.
L’alarmisme sur la saturation des hôpitaux.
L’Etat a fermé 68 172 lits en 15 ans et une centaine d’hôpitaux publics depuis 2013. Il y a actuellement 5900 lits de réanimations. Leur taux d’occupation était déjà préoccupant en octobre 2019 (rien de nouveau !). Il y a un lit pour 11 354 habitants. Les décisions des partis politiques parisiens centralistes sont à l’origine de ce désastre (et bien d’autres…).
La mortalité selon l’âge
- 92% des décès imputés au coronavirus sont âgés de 65 ans ou plus ;
- L'âge médian est de 84 ans, soit 2 ans de plus que l’espérance de vie ;
- 66% des décès sont associés à une comorbidité (une hypertension artérielle dans 24% des cas, une pathologie cardiaque pour 34%).
Traduction :
- Bien portant et moins de 65 ans, votre chance de succomber au coronavirus est quasiment nulle ;
- « 9 personnes sur 10 qui décèdent de la Covid-19 ont plus de 65 ans ». Voilà un slogan matraqué complètement déplacé ! Les presque centenaires sont les premières victimes. Cette situation serait identique sans le coronavirus ;
- Les personnes vulnérables n’ont pas fait l’objet de toutes les attentions au départ. Nous connaissions déjà les critères de vulnérabilité au coronavirus depuis mars.
Conclusions :
Sur l'excédent d'1 % de mortalité par rapport à 2019, il faut donc prendre en compte :
- la croissance de 0,3 % de la population de l'Etat ;
- les personnes qui se sont laissées mourir par désarroi et détresse dans les EHPAD ;
- les personnes qui n'ont pas été soignées ;
Il ne reste plus beaucoup de "surmortalité" liée au Covid, mathématiquement.
- La dictature sanitaire entraîne bien plus de morts que le Covid-19 et ce n’est que début de ses conséquence ;
- Le seul vaccin existant, naturel, offrant un environnement hostile au virus et bloquant sa circulation entre les personnes est l'immunité collective : les cas de positivités largement étalés dans les médias sont de bonnes nouvelles en Suède ! Il faut donc retirer les masques et reprendre de toute urgence une activité normale ;
- Les personnes qui vivent dans la peur pourraient prendre la responsabilité de se confiner. Leur apporter une aide publique serait moins coûteux que de pallier financièrement les mesures restrictives (ne serait-ce que le chômage partiel !).
- Les personnes âgées souffrent de l'isolement, les protéger ne signifie pas les pousser à la mort par désespoir social non plus. Il faut trouver un juste milieu pour maintenir des échanges intergénérationnels ;
- La priorité est d’augmenter le nombre de places en réanimation (comas provoqués artificiellement. Les malades n’arrivent pas dans le coma à l’hôpital.) ;
- Nous devons faire pression pour que soient accepter les traitements qui ont fait leurs preuves, sans prendre en compte les pressions des grands groupes pharmaceutiques qui remettent en cause ce qui fonctionne, par intérêts mercantiles (avec l’appui des Etats corrompus) ;
- Diffusons au maximum les informations émanant des spécialistes des questions virales et seulement les spécialistes. Les plus grands sont mis à l’écart ;
- Et surtout, il ne faut pas céder à la panique.
La seule crise est pour l’heure gouvernementale et psychologique.
Qui sera capable de lire ce billet ? Peut-être que le souci est là et pas ailleurs. Cela n’ira pas en s’améliorant avec la détérioration du système scolaire et de l’enseignement en général. Ni les vidéos longues, parfois complotistes et bien souvent abrutissantes, ni la gestion par la peur communiquée par les médias subventionnés par l’Etat, n’amélioreront aussi cet état de fait. Le savoir lire et analyser ses lectures sont primordiaux. Alors, chers collègues, serrons-nous les coudes mais pas n’importe comment ! (surtout, si vous avez toussé dedans ! Humour.).
Bertrand Deléon.