27/01/2018
Alors que l’actualité mondiale est chargée, cela fait plusieurs jours que la quasi-totalité des journaux audiovisuels ne parlent que de… Paris : la moitié des éditions concernent les inondations à Paris, bien prévisibles entre nous car c’est le prix à payer face à l’indifférence quant à la destruction des bassins versants et des zones humides. Le reste des éditions est consacré aux grands chantiers du Grand Paris, la ligne A du RER… Bref, tout ce qui vide nos porte-monnaie, réquisitionne nos impôts et fait que notre quotidien local est bien encombré. Or, tout cela, Paris s’en fout. Paris se sert, Paris s’engraisse !
Attentat très meurtrier à Kaboul ; conflits au Mali, au Congo, en Lybie… ; opération militaire de la Turquie à Afrin contre les volontaires de l’YPG et par là même le peuple kurde en général ; Carles Puigdemont empêché par l’Espagne de constituer un gouvernement catalan selon le souhait du peuple ; l’Union Africaine espionnée par la Chine ; le Mexique impuissant face à une montée de la criminalité, etc.
Mais, le zouave a bientôt le bout de la quéquette qui trempe ! Cette statue dont tout le monde doit savoir qu’elle est bien à Paris.
Et bien puisque les tenants du pouvoir souhaitent attirer l’attention sur ce zouave, voyons à quoi cette statue renvoie. Il s’agit des centaines de milliers de Nord-Africains et d’Africains sacrifiés sur l’autel d’intérêts qui ne les concernaient pas, dans des guerres lointaines comme en Crimée où la France savait déjà se ranger du côté de l’empire Ottoman, ancêtre de l’actuelle Turquie, quand ça l’arrangeait. En 1914-1918, ils rejoignent en grande partie les 240 000 Bretons officiellement morts PAR la France.
Paris est un monstre froid et grotesque à la fois. Un adage breton nous donne toutefois un bel espoir :
Pa veuzo Pariz e tiveuzo Kêr Iz. (Quand Paris sera submergé, la ville d’Ys émergera).