Je suis vannetais, je voudrais que chaque personne s'attardant sur ce message apporte son soutien d'une manière ou d'une autre aux salariés de l'usine BIC de Vannes. Les 33 salariés de Bic Ecriture 2000 de Vannes étaient en grève depuis le 3 janvier après l’annonce du rachat de Bic Sport, principale entité du site, par l’Estonien Tahe Outdoors, entraînant la suppression de leur atelier. Tandis que le groupe Bic fait des bénéfices records, les salariés vannetais de Bic écriture seront licenciés. Avant de partir, ils devront former les travailleurs tunisiens, l'entreprise étant délocalisée en Tunisie. C'est humiliant.
L'un des salariés s'exprimait dans une courte interview télévisée, très émouvante : "je n'ai pas eu l'impression d'avoir mal travaillé pendant toutes ces années, alors pourquoi ?".
Non, vous n'avez pas mal travaillé, bien au contraire. Vous avez été exemplaire dans votre travail, dans le rayonnement du fruit de votre travail, dans votre participation à l'économie vannetaise et bretonne, dans la dignité que vous conservez jusqu'au bout. Tout le monde est fier de vous, bravo !
Mon soutien est tout choisi, je n'achèterai plus un seul stylo Bic, et je sais que je ne vous porterai pas plus préjudice puisque vous êtes virés. Les Tunisiens trouveront leur marché, j'en suis certain.
En attendant, j'invite tout un chacun à contribuer par son comportement à la relocalisation des emplois : ce sont des choix politiques et dans nos achats qui sauveront notre pays, la Bretagne, contre d'une part le pillage centraliste politique et économique français et, d'autre part, la mondialisation uniformisatrice et destructrice des liens sociaux et culturels vitaux.