Hier, les bars de la rive gauche du port ont enfin pu respirer. L’atmosphère était très bon enfant et conviviale. Deux bémols dans la soirée à déplorer : les puissantes cylindrées qui paradaient à vive allure et en toute impunité à proximité des terrasses, ces derniers n’avaient rien à voir avec les clients des bars, puis un supposé accrochage loin de la rive gauche, à une heure tardive.
Après des semaines de fermeture, cette réouverture était non seulement un succès mais un symbole de renouveau. La bouffée d’oxygène des commerçants parfois en lourdes difficultés financières fut brève. Le préfet du Morbihan qui n’a pas su gérer la crise correctement a décidé de profiter de son petit pouvoir de roitelet auto-proclamé et non élu pour punir les barmans. Les commerces du port ont mis tout en œuvre pour respecter les gestes barrières, les distanciations, etc. Ces hauts fonctionnaires hors-sol oublient que nous sommes dans le monde réel ! Ce même préfet rabaissant a décidé de punir arbitrairement les commerçants !
Comme si les commerçants de Vannes avaient besoin de telles décisions incohérentes alors qu’ils doivent relever la tête !
Dans le même style, on se souviendra des courts arrêtés sur les alcools alors qu’il y avait sûrement d’autres priorités, notamment celle de confiner les personnes les plus vulnérables et d’équiper les personnels de santé sans pénaliser gravement l’ensemble des Morbihannais.
Les préfets sont les maillons d’un dispositif napoléonien d’un autre âge, ils ne représentent pas le peuple, ne sont pas élus. Ils sont les rouages d’un centralisme asphyxiant.
Les préfets parachutés en Bretagne ont protégé les vagues de franciliens qui ont débarqué ici pendant le confinement, jusqu’à soutenir l’offre de trains pour qu’ils puissent retourner chez eux sans aucune sanction… Tandis que nous, autochtones, étions bien surveillés et sanctionnés.
Soutenons nos commerçants en réponse à ces décisions humiliantes à l’égard des gérants, salariés et clients.
Bertrand Deléon, candidat aux Départementales en Vannes-Centre.