Groupement Hospitalier Brocéliande Atlantique (GHBA). Le GHBA est le groupement hospitalier de territoire créé en 2017. Il regroupe l’hôpital Chubert de Vannes et celui du Pratell à Auray (CHBA Vannes-Auray), l'EPSM (Établissement Public de Santé Mentale), le Centre hospitalier de Ploërmel, celui de Josselin, de Malestroit, de Belle-Ile, et de Nivillac.
Ces hôpitaux couvrent un territoire compliqué par sa diversité : littoral (dont les îles), urbain et rural.
Le groupe hospitalier représente 450.000 journées d'hospitalisations, 93.000 passages aux urgences, 2.700 accouchements, 20.500 interventions au bloc opératoire, 3.700 lits et places, 6.900 professionnels dont 400 médecins.
Son budget annuel est de 380 millions d’€. pour 400 000 habitants hors saison estivale.
L'exercice 2017 du CHBA se termine par un déficit de l'ordre de 3,5 millions d’€, soit 1,5 % de son budget.
L’Assistance Publique - Les hôpitaux de Paris (AP-HP). Ce sont 39 hôpitaux regroupés en 12 groupes hospitaliers (GH) liés à des universités franciliennes.
Ces hôpitaux couvrent un territoire essentiellement urbain et homogène.
Le groupe hospitalier représente 1 356 577 journées d’hospitalisations, 1,4 million d'urgences), 37 948 accouchements, 347 031 en bloc opératoire, capacités d’accueil de 20 420 lits, 2719 places de jour. Le personnel soignant (hospitalier, médico-technique et socio-éducatif) compte 52360 agents ; le personnel administratif, technique et ouvrier : 14020 agents ; le personnel médical : 12 300 médecins (soit 7 766 équivalents temps plein), 3534 internes.
Le budget annuel s’élève à 7,5 milliards d'€. pour une population d’environ 5 millions d’habitants.
L'exercice 2017 de l’AP-HP se termine par un déficit de l'ordre de 174 millions d’€, soit 2,32 % de son budget.
Comparaison entre les hôpitaux de Paris et les hôpitaux de la moitié Est du pays vannetais historique (Est du Morbihan)
Les Hôpitaux de Paris, ce sont :
- 3 fois plus de journée d’hospitalisation ;
- 15 fois plus de passages aux urgences pour une population 12,5 fois supérieure, ce qui laisse entendre un abus des services ;
- Un budget 20 fois supérieur pour une population 12,5 fois supérieure numériquement.
- Des hôpitaux équidistants de 15 km en moyenne alors qu’ici les services sont fermés sous la pression de l’Etat. Les centres hospitaliers bretons doivent couvrir des territoires de plus en plus vastes par conséquent avec des moyens moindres que leurs homologues parisiens ;
- L’Etat finance la totalité des hôpitaux de Paris (donc les Bretons contribuent financièrement) alors que le GHBA est financé par la Région. Nous payons donc pour nous et pour Paris ;
- Un déficit plus important donc une gestion moins optimale que nos hôpitaux.
Il s’agit d’une des nombreuses inégalités territoriales constituant une injustice criante. Par conséquent, cette réquisition des moyens et des services devrait en toute logique constituer la première revendication des personnels hospitaliers dont le travail devient extrêmement compliqué au quotidien.
Bertrand Deléon.