Lors d’une récente perquisition au domicile du militant nationaliste breton Gérard Bernard, la police a retrouvé un révolver des années 30, sans percuteur et donc neutralisé. Il s’agit d’un héritage de famille comme l’on peut trouver parfois dans les greniers des foyers en Bretagne, tant les Bretons furent mobilisés sur tous les fronts au détriment de leur propre société.
Comme pour rappeler à ce militant breton que la machine France a toujours un œil sur lui, Gérard Bernard était convoqué ce mercredi 3 octobre au Tribunal de Grande Instance à Lorient pour « détention illégale d’arme à feu ». Une accusation apparemment non justifiée qui ressemble plus au harcèlement que vit ce militant breton depuis plusieurs dizaines d’années.
Accompagné d’une quinzaine de personnes, Gérard Bernard a été prévenu la veille de sa convocation qu’il n’y aurait pas d’audience mais un entretien en « plaider-coupable ». Le plaider-coupable désigne un mode de traitement des infractions qui consiste, au terme d’une procédure allégée, à proposer au prévenu une peine inférieure à celle encourue en échange de la reconnaissance de sa culpabilité. En résumé, il s’agit d’un chantage aux aveux au nom de l’économie des frais de procédure en échange de fausse grâce saupoudrée par la « justice française ».
Cette forme de chantage légal correspond aux procédures grossières, comme les enquêtes à charge, auxquelles les militants bretons sont coutumiers. Notons sur le même registre que l’une des personnes venues soutenir Gérard Bernard s’est vue retenue à l’entrée du tribunal pour un contrôle approfondi, après vérification informatique de son identité. Le magistrat accompagné d’une fiche nominative semblait lui-même étonné par cette « erreur ».
Les soutiens présents communiqueront sur la date de la prochaine audience et appellent d’ores et déjà tout un chacun à soutenir cet inlassable militant breton.